Écrevisse à pieds blancs (L')

Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858)

Classe : Malacostraca Ordre : Decapoda Famille : Astacidae Genre : Austropotamobius
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  • Première observation
    2016

  • Dernière observation
    2016
Andre-romagny Agnes

Informations espèce

Description.

L'écrevisse à pattes blanches est brun-vert sur le dos et blanc sur le ventre (jamais rouge-orangé). Elle atteint 12 cm de long et 90 g. La carapace porte plusieurs petites épines latérales caractéristiques. Le rostre est bordé d’une paire de dents latérales et possède une petite crête médiane non denticulée ; ses côtés convergent vers l’avant. Les pinces sont égales. Seules les 2 paires de pattes suivantes se terminent par des petites pinces.

Détermination et espèces proches.

Une confusion est possible avec l’écrevisse des torrents, très rare en France.

Période d’observation.

Les adultes s'observent toute l'année, plus facilement à la belle saison.

Biologie-éthologie.

Cette écrevisse se nourrit de végétaux, de petits invertébrés, d'amphibiens et de poissons morts. L’accouplement automnal est suivi par la ponte de 40 à 200 œufs. L’éclosion des jeunes a lieu de mai à juillet. La longévité est de 8 à 10 ans. Cette écrevisse a une activité nocturne et se cache pendant la journée.

Écologie et distribution.

Elle vit en plaine et jusqu’à 1.500 m dans des eaux fraîches et riches en calcium sur des fonds graveleux. Elle est très sensible à la pollution et à la peste des écrevisses. Ses prédateurs sont les poissons, les oiseaux, la loutre, les rats… On la trouve dans le sud de Europe ; elle a été introduite dans différents pays.

Interactions avec les activités humaines.

Autrefois prisée pour la consommation humaine, elle est partout en forte régression. Elle est réglementée voire protégée selon les pays.

P. Noël UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2016. Source : INPN

L'espèce fréquente des eaux fraîches (<20°C), bien oxygénées, avec présence de nombreuses caches (pierres, racines, bois mort...).

Elle peut être présente en cours d'eau rapides, mais aussi en eaux calmes. Une certaine naturalité, avec lits et berges non modifiés, semblent nécessaires.

Dans l'Aisne, elle fréquente des ruisseaux dans différents types de paysages.



Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.

Seule espèce autochtone d'Ecrevisse encore présente dans la région.

L'espèce a fait l'objet d'une étude et d'un inventaire en 2018 dans l'Aisne (Fédération de pêche de l'Aisne – CPIE des Pays de l'Aisne), avec de nombreux tronçons prospectés spécifiquement pour l'espèce. Sur plus de 30 tronçons, seuls trois hébergeaient encore l'espèce.



L'espèce a très fortement régressé depuis 150 ans, ne subsistant plus que dans quelques sites relictuels, avec parfois de très faibles populations.

Menaces :
  • piétinement (entraînant destructuration, turbidité, colmatage...) des ruisseaux par le bétail (en milieu prairial) et les sangliers (en forêt),
  • compétition avec les Ecrevisses exotiques envahissantes
  • pollutions diverses des cours d'eau
  • augmentation des assecs


Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Astacus pallipes Lereboullet, 1858 |

Observations mensuelles