Tristan (Le)

Aphantopus hyperantus (Linnaeus, 1758)

Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille : Nymphalidae Sous-Famille : Satyrinae Tribu : Satyrini Genre : Aphantopus
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  • Première observation
    2006

  • Dernière observation
    2024
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Informations espèce

Taille :

Adulte : 35 -42 mm

Diagnose :

Papillon de couleur brun foncé sur les deux côtés. Sur le dessus, des petits ocelles noirs pupillés de blanc sont discrètement bordés de jaune. Les ocelles du revers sont plus grands et aux couleurs bien prononcées. La chenille est brun grisâtre, parfois rougeâtre clair. Elle est finement ponctuée de points sombres avec une bande dorsale foncée.

Détermination :

L'adulte est facile à reconnaître.

Espèces proches :

Le Tristan peut difficilement être confondu avec une autre espèce.

Période d’observation :

L’adulte est visible de juin à août.

Biologie-éthologie :

Le Tristan réalise une seule génération par an. Les chenilles se nourrissent des feuilles des différentes graminées (e.g. le Brome dressé, le Pâturin des prés, la Molinie) et de Laîches (Carex spp.). La femelle pond de 80 à 200 œufs sur les feuilles des herbes en particulier les plus larges. Les adultes alternent entre zones d’ombre et zones ensoleillées en fonction de la température. 

Biogéographie et écologie :

Le Tristan est une espèce eurasiatique dont la distribution s’étend du nord de la péninsule ibérique à la Corée. Espèce typique des lisières de forêts, des landes arborées et des clairières, elle évite les milieux trop secs et trop exposés. Elle est présente du niveau de la mer jusqu’à 1°800 m d’altitude.

D’après

Bellmann, H. (trad. Luquet, G.), 2013. Quel est donc ce papillon ? Les guides Nathan. Paris. 449 p.

Doux Y., Gibeaux C., 2007. Les papillons de jour d’Île-de-France et de l’Oise. Biotope, Mèze. Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 288 p.

Lafranchis, T., Jutzeler, D., Guilloson, J.-Y., Kan, P., Kan, B. 2015. La vie des papillons. Editions Diatheo. Montpellier. 751 pp.

Lafranchis, T. 2016. Papillons de France. Editions Diatheo. Montpellier. 351 pp.



J. Ichter None, 2019. Source : INPN
Le Tristan affectionne les endroits herbeux et plutôt humides (mais pas que !) : les lisières, clairières et allées des bois, les talus, landes arborées et bords de routes ou de champs.
La chenille se nourrit de diverses graminées : Pâturin, Fétuque, Dactyle…et également de Laîches.
L’adulte butine des fleurs variées : Ronces, Pissenlits …

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Le Tristan est commun mais inégalement réparti en Picardie : Plutôt forestier, il est moins observé dans les grandes plaines agricoles peu arborées (Beauvaisis, Santerre, Saint-Quentinois, Marlois…).
Dans les lieux favorables, on peut le voir dans la journée : Il vole entre les herbes, se pose un instant, plutôt dans l’ombre du feuillage des arbres, puis repart butiner au soleil.


L’adulte peut se rencontrer en Picardie essentiellement en juin et juillet. Il réalise une seule génération par an.
Les femelles libèrent leurs œufs au-dessus des herbes. Les chenilles, se nourrissent la nuit, et se cachent pendant la journée. Pendant l’hiver, elles se mettent en vie ralentie (diapause). Leur croissance ne reprend qu’au printemps, jusqu’à la nymphose qui a lieu, dans un léger cocon, sous une touffe d’herbe. En juin, la nouvelle génération émerge, prête à se reproduire.


L'espèce n'est pas menacée à l'échelle picarde et nationale, il est donc classé en "préoccupation mineure" (LC).
Cependant, les fauches trop nombreuses en bords de route, l’élimination des haies, les pesticides répandus dans les champs peuvent affecter chenilles et adultes.
Pour favoriser le Tristan, il est nécessaire de mettre en place des gestions différenciées des espaces verts (dans les jardins, les parcs, les bords de routes, etc.) et favoriser les plantes sauvages (plantes nectarifères, ronciers, etc.).

Le Tristan est un papillon brun foncé, aux ailes finement bordées de blanc. Il se pose généralement les ailes redressées, ces ocelles noires avec un point blanc central et cernées de jaunes permettent de le reconnaître sans confusions.
En vol, on peut le confondre avec le Myrtil qui est sensiblement de la même couleur, mais sans liseré blanc.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
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Observations mensuelles