Busard des roseaux

Circus aeruginosus (Linnaeus, 1758)

Classe : Aves Ordre : Accipitriformes Famille : Accipitridae Genre : Circus

  • 84
    observations

  • 22
    communes

  • 22
    observateurs

  • Première observation
    1991

  • Dernière observation
    2024
Aneca Lucas - Baradez Rémi - Barailler Jean-luc - Bas Yves - Bray Thomas - Daumal Thibaud - De Lestanville Henry - Delville Dominique - Esnault Quentin - Fagard Jean-paul - Huchin Romain - Lecomte Yves - Maine Emeline - Malignat Pascal - Malignat Rémi - Mothé Anne-gaëlle - Nianane Eric - Rouge Alain - Senecal Didier - Sengez Marc - Sengez Pierre - Yann Kern

Informations espèce

Longueur 48-56 cm, envergure 115-130 cm, poids 400-800 g.

C’est une espèce de plaine qui évite les zones forestières et montagneuses. L’habitat préférentiel est constitué d’eaux peu profondes envahies de grandes roselières ou typhaies. D’autres milieux tels que les tourbières, les champs irrigués, les prairies et cultures peuvent être utilisés, notamment comme terrains de chasse, lorsque les roselières sont insuffisantes.

L’espèce se nourrit surtout d’animaux terrestres et aquatiques tels que les petits rongeurs et oiseaux. Les cadavres et les animaux malades sont également consommés. La taille et la diversité des espèces dépendent des circonstances locales, la proie la plus facile étant préférée. La chasse se fait à faible hauteur (2 à 6 m), en utilisant la végétation au sol et les accidents de terrain pour surprendre les proies. Les captures sur l’eau sont rares.

Le Busard des roseaux est normalement un chasseur solitaire. Il peut migrer et dormir au sol en groupe. Le mâle est parfois bigame et peut même s’accoupler avec une 3e femelle. Toutefois, cette dernière est habituellement délaissée dès qu’il doit consacrer son temps aux premières nichées écloses. La reproduction est solitaire à semi-coloniale, le couple acceptant le voisinage d’autres nids à quelques dizaines de mètres. Le territoire du site de nid est faiblement marqué, seuls les abords immédiats étant défendus contre le passage d’individus de la même espèce. Lors des belles journées, le mâle cercle ou vole acrobatiquement à grande hauteur. Les parades en compagnie de la femelle, qui incluent de fausses attaques, ont lieu plus bas et à faible distance du site de nid. Le mâle nourrit la femelle dès le début de printemps et elle dépend entièrement de son approvisionnement pendant l’incubation et les premiers jours d’élevage des jeunes.

Le nid est un entassement important d’herbes, de roseaux et de rameaux qui atteint 50 à 80 cm de diamètre pour 25-30 cm de hauteur (voire plus s’il est situé au-dessus de l’eau). La femelle seule le construit, le mâle édifiant de faux nids et des plates-formes. La ponte de 3 à 8 œufs (max. 12) débute à la mi-avril. L’incubation dure de 31 à 38 jours par œuf, commençant avec le 1er, parfois le 2e ou le 3e. L’éclosion est asynchrone, sauf pour les premiers œufs qui peuvent éclore le même jour. Les jeunes explorent les environs du nid à l’âge de 1 mois et s’envolent une semaine plus tard.

Spanneut, L. Ecosphère, Service du Patrimoine Naturel., 2008. Source : INPN
Il fréquente les cultures et zones humides avec roselières.
Il est présent dans toute la région, avec des préférences pour la vallée de la Somme (affluents et plaine maritime) et les marais du centre de l'Aisne.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Il est présent toute l'année en Picardie, mais des oiseaux migrateurs peuvent gonfler les effectifs locaux au printemps et en automne. Ces derniers passeront l'hiver en Afrique.

Pour chasser, il survole les plaines et marais assez bas. On ne le verra jamais faire des cercles en hauteur, comme les buses par exemple.Il niche presque exclusivement dans les roselières.

Les érangements en période de nidification, la disparition des zones humides et l'utilisation des rodenticides.
Sa population régionale est comprise entre 25 et 124 couples. Elle ne fait pas l'objet de fluctuations extrêmes, tout comme d'une régression et ne se trouve pas fragmentée.

C'est une espèce protégée, nicheuse et migratrice faisant l'objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne son habitat (Zones de Protection Spéciales, inscrit en Annexe I de la Directive Oiseaux).

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Falco aeruginosus Linnaeus, 1758

Observations mensuelles