Effraie des clochers

Tyto alba (Scopoli, 1769)

Classe : Aves Ordre : Strigiformes Famille : Tytonidae Genre : Tyto
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    observations

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    communes

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  • Première observation
    1996

  • Dernière observation
    2025
Adam David - Bahu Jean-christophe - Bas Yves - Bourdoncle Richard - Bourgoint P - Campoy Céline - Castaing Manon - Condal Valentin - Cpie Pays De L'oise - Croizon Thomas - Da Silva Patrick - Daumal Thibaud - De Lestanville Henry - Declercq Sophie - Decouttere Thierry - Delville Dominique - Dutour Lucie - Dutour Lucie (professionnel) - Francois Rémi - Friedrich Richard - Gaudard Julie - Hercent Jean-luc - Hermant Thomas - Huchin Romain - Hurtrel Théo - Jukowski Marie-christine - Laporte Olivier - Legris Sébastien (professionnel) - Maire Pascal - Malignat François - Malignat Pascal - Marmet Nicolas - Marque Jean-bernard - Mathot Célia - Memain Valérie - Noyau Coline - Observateur Points Noirs - Ozdoba Sylwia - Pellegrini Flore - Postel Simon - Prince Cécile - Robert Olivier - Votte Martial - Wattellier Anne-marie - Zucca Maxime

Informations espèce

Longueur : environ 34 cm (mâles et femelles identiques), envergure moyenne : 90 à 98 cm, poids : 290 à 340 g pour les mâles et 310 à 370 g pour les femelles.

La Chouette effraie possède un plumage assez clair. Le dessus est gris ponctué de fines tâches noires et blanches et le dessous est brun-jaune constellé de petites tâches brun-foncé ou blanc. Les longues pattes sont emplumées mais le plumage se raréfie à proximité des doigts. La Chouette effraie se caractérise par un masque facial pâle en forme de cœur qui permet de la différencier facilement des autres chouettes.

La Chouette effraie est essentiellement nocturne. L'activité de chasse semble intense surtout en début de nuit (dès 1h après le coucher du soleil), s'interrompant par une période de repos au cœur de la nuit, pour reprendre avant l'aube. En période de nourrissage des jeunes, cet oiseau peut commencer à chasser de jour.

La Chouette effraie est un oiseau sédentaire et les adultes sont fidèles à leur domaine vital. Cependant, certains individus pratiquent une migration sur plusieurs centaines voire plusieurs milliers de kilomètres. C’est un oiseau essentiellement solitaire : chaque individu possède des reposoirs attitrés et évite en général tout contact avec ses congénères sauf en période d’appariement et de ponte. En période de reproduction, la territorialité est particulièrement importante.

La Chouette effraie est marquée par une forte fécondité : un couple peut produire jusqu’à 6 jeunes par an notamment lorsqu’il effectue deux nichées ce qui est assez fréquent. Par ailleurs, la polygamie est possible, notamment la polygynie. A l’âge de 40 à 45 jours, les jeunes quittent le nid. Bien que non volants, ils peuvent réaliser de grands bonds et les parents continuent de les nourrir. A trois mois, à l’automne, ils dispersent à environ à 10 km (distances sensiblement identiques entre mâles et femelles).

C’est une espèce très agile. Elle chasse surtout en vol, par vol battu entrecoupé de vol plané, à environ 1 m à 4 m du sol. La Chouette effraie se nourrit principalement de rongeurs et plus précisément de Campagnol des champs. De manière anecdotique elle peut aussi prélever des oiseaux et des batraciens. Ses pelotes de réjection sont ventrues aux extrémités et mesurent en moyenne 41 mm de long et 26 mm de diamètre. Elles se distinguent de celles des autres rapaces par leur aspect laqué, lisse et noirâtre.

La Chouette effraie est fortement influencée par le climat. Elle ne peut constituer de fortes réserves de graisses et est donc très sensible aux rigueurs de l’hiver et aux forts enneigements. Par conséquent, l’espèce est présente essentiellement en plaine. Ses effectifs peuvent diminuer très fortement en hiver et son succès de reproduction connaît des fluctuations de 1 à 10.

La Chouette effraie occupe les bocages, les zones de cultures avec bosquets friches et vergers, les petits villages. Elle niche dans des cavités rocheuses, trous d’arbres ou bâtiments (notamment clochers d’église, combles, granges) et nécessite la présence de zones ouvertes pour sa chasse. La taille du domaine vital varie au cours d’une année et dépend aussi de la quantité de proies et de sites de nidification. On compte entre 90 ha et 136 ha pendant la période de reproduction et entre 363 ha et 465 ha après l’élevage des jeunes jusqu’à la fin novembre.

Manifestation vocale : Voix très différente des autres rapaces nocturnes allant de cri déchirant à des chuintements ronflants. Chant territorial composé d’appels stridents, déchirants et traînants, chruuuhiii, qui vont en s’amplifiant.

Pour en savoir plus : MEBS T. & SCHERZINGER W. (2006). Rapaces nocturnes de France et d’Europe. Les encyclopédies du naturaliste. Éditions Delachaux & Niestlé. 398 pages.
Romain Sordello UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2012. Source : INPN
Elle niche dans les bâtiments (églises, granges, pigeonniers, greniers,...), mais évite les zones urbanisées et fréquente les bocages.
Elle est commune dans toute la Picardie.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Elle a longtemps été victime de sa mauvaise réputation et était communément clouée sur les portes. On la considérait comme une annonciatrice de la mort d'un proche et ses chuintements faisaient frissonner, d'autant plus qu'elle fréquente souvent les cimetières. Sa coloration claire l'avait associée aux esprits.

Aujourd'hui, on la connaît mieux et beaucoup de sensibilisation se fait autour des rapaces nocturnes mal connus du grand public, dont elle fait partie. Cependant, elle était beaucoup plus abondante dans les années 80 en Picardie.

Elle est victime des collisions routières, de la disparition des haies et es prairies et de la diminution de ses lieux potentiels de nidification (engrillagement des clochers).
Elle est en régression dans toute la France...
Dans certaines églises ou chez des particuliers, des nichoirs ont été posés pour l'accueillir.
La plantation de haies sur des tronçons de route particulièrement meurtriers, l'obligent à les survoler de plus haut et évite donc les collisions.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Strix alba Scopoli, 1769 | Strix ernesti Kleinschmidt, 1901 | Tyto alba alba (Scopoli, 1769) | Tyto alba ernesti (Kleinschmidt, 1901)

Observations mensuelles