Triton palmé (Le)

Lissotriton helveticus (Razoumowsky, 1789)

Classe : Amphibia Ordre : Urodela Famille : Salamandridae Genre : Lissotriton
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  • 159
    observations

  • 20
    communes

  • 68
    observateurs

  • Première observation
    1990

  • Dernière observation
    2024
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Informations espèce

Taille/poids :

C’est une petite espèce, dont la longueur n’excède pas 9,5 centimètres, les femelles étant souvent plus grandes que les mâles.

Diagnose :

Corps allongé, avec une tête aussi large que longue ; membres relativement longs, grêles, avec une palmure bien développée, uniquement au niveau des orteils chez les mâles. Queue comprimée latéralement, terminée par un filament (=mucron). La peau est lisse en phase aquatique et légèrement granuleuse en phase terrestre. La coloration dorsale est jaunâtre, verdâtre ou brunâtre. La face inférieure est souvent uniforme, mais peut parfois présenter quelques ponctuations sombres.

Détermination :

Les mâles adultes sont très faciles à identifier ; l’identification des femelles s’avère plus délicate et peut nécessiter l’utilisation de plusieurs critères.

Espèces proches :

Les femelles adultes sont souvent confondues avec celles d’une espèce proche, le Triton ponctué. La présence de taches sombres au niveau de la gorge chez le Triton ponctué et pas chez la femelle de Triton palmé peut être un bon moyen pour distinguer les deux espèces.

Période d’observation :

Les adultes sont actifs de février-mars à octobre-novembre. En période de repos, les individus hivernent à terre ou dans l’eau. A terre, ils trouvent refuge sous des bois morts, des pierres ou des terriers de rongeurs. Cette espèce est à la base nocturne, mais en période de reproduction, l’activité des adultes s’étend aussi sur la journée.

Biologie-éthologie :

La reproduction intervient tôt en saison. Les migrations vers les sites de pontes, qui sont situés en général à une centaine de mètres des lieux d’hivernage, débutent parfois dès le mois de février. Au cours d’une saison de reproduction, une femelle peut pondre 290 à 440 œufs, qu’elle fixe un à un sur des plantes aquatiques. Son alimentation est principalement constituée de crustacés (gammares et daphnies) et de larves d’insectes aquatiques comme les trichoptères et les plécoptères.

Biogéographie et écologie :

C’est une espèce d’Europe occidentale, dont le foyer d’origine est en France ; elle s’étend légèrement vers les pays frontaliers à l’est, de la Suisse à la Belgique, au nord de la péninsule ibérique et vers l’ouest en Grande Bretagne. Le Triton palmé utilise une vaste gamme d’habitats aquatiques stagnants ou légèrement courants pour sa reproduction, souvent dans un contexte de milieux boisés.

Pour aller plus loin :
Duguet, R. & Melki, F. 2003. Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Parthénope. Biotope, Mèze. 480 pp.

J.-C. de Massary UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2016. Source : INPN
Ce triton, peu exigeant et très ubiquiste, se reproduit dans les mares des pâtures, les bassins, les points d’eau en forêt, les fossés, les marais, les bords d'étang, les zones calmes des ruisseaux et hiberne à terre dans un trou au sol. En Thiérache (Est de Guise), l'espèce est absente du bocage, y laissant la place au Triton ponctué. Il est ainsi absent des mares prairiales, fossés, et points d'eau d'ornement de ce secteur. Il y est localisé aux milieux forestiers, se reproduisant uniquement dans les mares forestières et les ornières, délaissés par le Triton ponctué.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
En Picardie, il est régulièrement observé dans les trois départements et il peut être considéré comme commun et répandu dans de nombreux secteurs (sauf sur le littoral où il est "remplacé" par le Triton ponctué). Il s'agit du Triton le plus fréquemment observé dans la région.
La prospection nocturne des routes entre bois et marais pendant la période de migration pré-nuptiale est un bon moyen de le recenser, tout comme la prospection nocturne à la lampe dans les mares.


L'essentiel des observations se fait lors de la période de reproduction (fin février à mai-juin, avec ponte en avril-juin) mais les migrations prénuptiales et postnuptiales permettent également d'observer des individus presque tout au long de l'année.
Sa période d'hibernation s'étend d'octobre jusqu'au mois de mars.


L'espèce, en l'état actuel des données, ne semble pas particulièrement menacée. Cependant, globalement le groupe des amphibiens est très sensible à la destruction de ses habitats (développement des zones cultivées, baisse de la qualité et des niveaux d'eau), ainsi qu'à leur fragmentation (urbanisation, routes, canaux), aux pesticides et à la circulation routière ; le Triton palmé n'y fait pas exception.

Toutes les informations sur les zones où le trafic routier écrase de nombreux crapauds (à signaler sur « http://www.faune-et-route.org ») permettent de mettre en place des mesures de protection : panneaux ralentisseurs, crapauducs temporaires ou permanents…. Ces mesures protègent également d'autres espèces dont les Grenouilles rousses ainsi que les Crapauds communs lors de leurs migrations.

Il s'agit du plus petit de nos tritons. L'adulte est de taille moyenne (7 à 9 cm).
En période de reproduction, le mâle aux pattes nettement palmées présente un fin filament à l'extrémité de la queue. Il n'a pas de crête dorsale. L'adulte a la gorge entièrement rose translucide et généralement sans aucune tâche. Le ventre est peu, voire pas ponctué.

Pour les femelles, il est préférable de vérifier la présence de deux tubercules sur la plante des pieds, le plus souvent de couleur plus claire (jaune ou orange clair) que le reste de l’épiderme, afin de la différencier avec certitude duTriton ponctué.


Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Lacerta helvetica Razoumowsky, 1789 | Lacerta paradoxa var. helvetica Razoumowsky, 1789 | Salamandra palmata Schneider, 1799 | Salamandra palmipes Latreille, 1800 | Triturus helveticus (Razoumowsky, 1789)

Observations mensuelles