Vanesse des Chardons (La)

Vanessa cardui (Linnaeus, 1758)

Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille : Nymphalidae Sous-Famille : Nymphalinae Tribu : Nymphalini Genre : Vanessa
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  • 96
    observations

  • 35
    communes

  • 48
    observateurs

  • Première observation
    2003

  • Dernière observation
    2024
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Informations espèce

Taille/poids :

Longueur de l’aile antérieure : 28 mm.

Diagnose :

Le dessus des ailes est de couleur chamois orangé avec des taches noires. L'apex des ailes antérieures est noir avec des taches blanches. Le dessous des ailes antérieures ressemble au dessus, mais avec une forte suffusion de rose. Le dessous des postérieures est marbré de brun clair et de blanc avec une série d'ocelles dans la partie marginale.

Détermination :

L'adulte est simple à reconnaître.

Espèces proches :

Vanessa virginiensis (Drury, 1776) n’a jamais été vu en Martinique et en Guadeloupe, mais s’observe parfois dans les Antilles. Cette espèce est observée parfois sur le littoral atlantique en France métropolitaine.

Période d’observation :

Les adultes sont observés de mi-avril à mi-octobre.

Biologie-éthologie :

C'est une espèce migratrice que l’on trouve en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie. Elle circule notamment entre Afrique et Europe, en flux migratoires parfois très importants certaines années. En Europe, on observe une à deux générations dans l'année. Les femelles pondent leurs œufs isolément sur diverses plantes hôtes avec une préférence pour les espèces de chardons. Les jeunes chenilles construisent un abri lâche avec les feuilles de la plante hôte réunies par de la soie. La chrysalide est généralement localisée dans le dernier abri larvaire.
Sur le continent américain, les flux migratoires se font entre le Mexique et l'Amérique du nord. Les papillons sont observés aux Antilles lors de leur migration vers le Sud à l'automne. Les individus sont souvent en mauvais état, avec des ailes très abîmées. Les plantes hôtes de cette espèce n'étant pas présentes dans les Petites Antilles, elle ne peut s'y reproduire.

Biogéographie et écologie :

L'espèce est cosmopolite. L'espèce est rencontrée dans de nombreux types de milieux.

D'après :
Essayan, R., Jugan, D., Mora, F. & Ruffoni, A. 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Revue Scientifique Bourgogne-Nature, Hors-Série (13) : 1-494.
Chinery, M. & Leraut, P. 1998. Photo-guide des Papillons d'Europe. Les photo-guides du naturaliste. Delachaux et Niestlé, 679 pp.
David, G. & Lucas, P.-D. 2017. Atlas des papillons de jour de la Martinique. Association Martinique Entomologie : 139 pages, non publié, disponible sur http://www.association-martinique-entomologie.fr/
Brévignon, L. & Brévignon, C. 2003. A la découvertes des papillons de jour des Antilles françaises. PLB éditions. 64 pages

P. Dupont (MNHN (UMS 2006 PatriNat)), G. David & P.-D. Lucas (Martinique Entomologie) None, 2017. Source : INPN
La Belle-dame apprécie les lieux herbeux et fleuris : pelouses, friches, talus, prairies, jardins…
L’adulte butine les chardons, le trèfle, la luzerne, le buddleia …
La chenille se nourrit de plantes extrêmement variées : chardons, orties, lavandes, mauves, artichauts, glycines etc…

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
La Belle-dame est commune en Picardie, mais elle n’y passe pas l’hiver : C’est un papillon migrateur qui part d’Afrique du nord à chaque printemps et, en trois générations, atteint l’extrême nord de Europe. Lors des vagues migratoires, plusieurs milliers d’individus volent de jour entre 2 et 5 m du sol. Excellent voilier, ce migrateur peut maintenir longtemps un vol rapide (25 à 30km/h) et puissant. En une journée, il parcourt ainsi de grandes distances, faisant des pauses sur les fleurs pour se ravitailler en nectar. La Picardie est une étape sur le parcours migratoire. Certains papillons la traversent continuant plus au nord, et d’autres s’y reproduisent. Ils sont donc facilement observables partout.

La Belle-dame vole principalement en Picardie de mai à octobre. Les migrateurs du printemps se reproduisent en 5 à 8 semaines en fonction des températures.
En juin, la femelle pond ses œufs isolément sur les feuilles. Après éclosion, la chenille se développe à l’abri d’une feuille maintenue enroulée par de la soie. Les adultes obtenus se reproduisent à leur tour. C’est au cours de l’été que la Belle-dame est la plus visible.
En automne, certains adultes repartent pour hiverner en Afrique, Ceux qui restent ne résistent pas aux premières gelées : La Belle-dame est totalement absente de la région de novembre à avril.

La Belle-dame est classée « préoccupation mineure" LC (least concern) sur la liste rouge des papillons de jour de Picardie.
Le nombre d’adultes varie d’une année sur l’autre en fonction des flux migratoires : certaines années de grande migration, l’espèce peut être abondante.
La Belle-dame n'est pas particulièrement menacée, cependant, il est important de multiplier les zones riches en plantes nectarifères pour permettre les « pauses énergétiques » indispensables à ce grand migrateur.

La couleur saumonée de la Belle-dame, unique chez les papillons, permet de l’identifier sans erreur, même en vol.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Cynthia cardui (Linnaeus, 1758) | Papilio cardui Linnaeus, 1758 | Parameis cardui (Linnaeus, 1758) | Pyrameis cardui (Linnaeus, 1758) | Vanessa elymi Rambur, 1829

Observations mensuelles