Petit rhinolophe

Rhinolophus hipposideros (Borkhausen, 1797)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Rhinolophidae Genre : Rhinolophus
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  • Première observation
    1944

  • Dernière observation
    2024
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Informations espèce

Longueur (T+C) : 3,7-4,5 cm. Longueur avant-bras : 3,5 à 4,3 cm. Envergure : 19,2 à 25,4 cm. Poids : 4 à 9 g. Dents (32). Echolocation (fréquence constante) : 106-114 kHz.

Le Petit Rhinolophe est le plus petit représentant de la famille des Rhinolophidés, il ne peut pas être confondu avec les autres espèces. Le pelage est brun clair sur le dos et grisâtre sur le ventre. Les membranes alaires et les oreilles sont marron clair.

Il fréquente les plaines et remonte jusque dans les vallées chaudes de moyenne montagne. Il est lié aux forêts de feuillus ou mixtes, à proximité de l’eau, et fréquente aussi les milieux urbains dotés d’espaces verts. Il chasse à proximité de son gîte, son domaine vital varie considérablement en fonction des milieux, généralement de l’ordre d’une dizaine d’hectares. Il se met en chasse en moyenne entre 15 et 30 minutes après le coucher du soleil. La chasse vagabonde reste la plus commune, il repère les insectes à de courtes distances et les capture le plus souvent en vol, près de la végétation, mais il pratique aussi régulièrement l’affût. Il est ubiquiste dans la sélection de ses proies, sans spécialisation apparente : Diptères, Lépidoptères, Trichoptères, mais aussi Hyménoptères, Arachnides, Coléoptères et Hémiptères. En hiver, il occupe les cavités souterraines favorables, de taille variée : carrières, mines, aqueducs, galeries, tunnels, caves, et des micro-cavités. Il hiberne en solitaire ou en rassemblements, plus rarement en essaim, et est très fidèle à son gîte d’hiver. En été, il s’installe souvent dans les combles des grands bâtiments comme les châteaux, églises, moulins et apprécie aussi des espaces plus confinés dans le bâti. Il investit aussi les cavités, grottes et mines, surtout au sud de l’aire. Les mâles passent l’été en solitaire et parfois en petits rassemblements. Les nurseries s’installent principalement en milieu bâti, des combles à la cave, de préférence tranquille ou abandonné, avec un optimum de température proche de 23°C. Les naissances s’échelonnent de fin mai à mi-juillet, avec un pic pendant la seconde moitié de juin. Les colonies de mise-bas comptent habituellement de 10 à 150 individus. Les jeunes deviennent autonomes à 6 semaines. L’essentiel des femelles sont inaptes à la reproduction les deux premières années. Les accouplements ont lieu de septembre à novembre.

Cette espèce n’est pas migratrice. Le plus vieux individu bagué a atteint 21 ans mais l’espérance de vie se situe autour de sept ans.

Extrait de l'ouvrage : ARTHUR L. & LEMAIRE M. 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope); MNHN, Paris, 544p.Julie Marmet UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2014. Source : INPN

Semblable au Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) est comme son nom l’indique de taille plus petite que le précédent. Il est d’ailleurs le plus petit représentant de la famille des Rhinolophes, de la taille d’un pouce. Sa morphologie parait plus délicate et fragile que les autres chiroptères de la même taille. Comme tous les Rhinolophes, il s’enroule dans ses ailes lorsqu’il hiberne, son pelage est clair sur le dos et grisâtre sur le ventre. Il possède également une feuille nasale en forme de fer à cheval, dont l’appendice supérieur est pointu et l’appendice inférieur est arrondi (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

En France, l’effectif du Petit rhinolophe est estimé à 32000 individus mais celui-ci serait largement sous-estimé avec des noyaux en Midi-Pyrénées, Bourgogne et Corse. Sa présence à l’extrême Nord du pays reste anecdotique (ARTHUR & LEMAIRE, 2015). La population de l’ancienne Picardie correspond presque à l’essentiel des Hauts de France ; elle est la plus importante du Nord-Ouest de la France. Une majeure partie se concentre autour d’un axe central délimité par la frontière administrative entre l’Oise et l’Aisne, du noyonnais à la vallée de l’Ourcq. Une petite population subsiste dans le Vexin. Une dernière très petite population se situe en vallée d’Authie à la jonction avec le Pas-de-Calais.

L’espèce se retrouve dans les milieux forestiers de feuillus ou mixtes, de petite dimension. La proximité de l’eau est appréciée. Elle peut également se retrouver dans les parcs et jardins des villages.

En hiver le Petit rhinolophe fréquente les gîtes d’hibernation : des cavités souterraines de plus ou moins grande taille, des carrières d’extraction de pierre ou des caves. Le lien entre la géologie, l’histoire humaine et cette espèce est évident en raison des centaines de carrières que l’homme a creusé en Picardie.

En été, les femelles se regroupent dans des gîtes de maternités : elles s’installent dans des combles de taille volumineuse (châteaux, églises, …), dans des combles plus restreints (grenier, grange). En Picardie une soixante de maternités sont identifiées. Dans le Sud de la France, elles se regroupent même dans des cavités souterraines (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

Les terrains de chasse du Petit rhinolophe se situent dans un périmètre d’environ 2.5km autour du gîte (8km maximum), le domaine vital étant de l’ordre d’une dizaine d’hectares mais variant fortement selon les milieux. Le Petit rhinolophe utilise les linéaires arborés afin d’atteindre ses sites de chasse, principalement liés au milieu forestier ou bocager et avec la présence de surface aquatique (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

Le Petit rhinolophe émet en Fréquence Constante, de 106 à 114kHz avec parfois la présence d’harmoniques vers 55kHz. Les émissions sonores sont difficiles à capter car l’espèce n’émet qu’à 5m (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Le petit rhinolophe est particulièrement menacé par la destruction du réseau de linéaires boisés essentiels au transit de l'espèce entre gîte estival et hivernal ou pour atteindre son territoire de chasse. De plus la destruction directe de gîtes (comblement de cavités, aménagement de combles) ou de colonies, la perte de ressource alimentaire causée par l'utilisation des pesticides ou la perte de territoires de chasse sont autant de facteurs menaçant les populations.
En Picardie, cette chauve-souris est localisée sur le secteur du Laonnois, du Compiegnois et du Soissonnais. Sa répartition très localisée en fait une espèce vulnérable régionalement.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Rhinolophus alpinus Koch, 1865 | Rhinolophus anomalus Soderland, 1920 | Rhinolophus bifer Kaup, 1829 | Rhinolophus bihastatus E. Geoffroy, 1813 | Rhinolophus eggenhoffner Fitzinger, 1870 | Rhinolophus helvetica Bretschner, 1904 | Rhinolophus hipposideros hipposideros (Bechstein, 1800) | Rhinolophus hipposideros vespa Laurent, 1937 | Rhinolophus kisnyresiensis Daday, 1885 | Rhinolophus majori K. Andersen, 1918 | Rhinolophus minutus (Montagu, 1808) | Rhinolophus moravicus Kostron, 1943 | Rhinolophus pallidus Koch, 1865 | Rhinolophus phasma Cabrera, 1904 | Rhinolophus trogophilus Daday, 1887 | Rhinolophus vespa Laurent, 1937 | Vespertilio hipposideros Bechstein, 1800 | Vespertilio minutus Montagu, 1808

Observations mensuelles