Barbastelle d'Europe

Barbastella barbastellus (Schreber, 1774)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Barbastella
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  • Première observation
    1944

  • Dernière observation
    2012

Informations espèce

Longueur (T+C) : 4,5-6,0 cm. Longueur avant-bras : 3,1-4,4 cm. Envergure : 20,4-29 cm. Poids : 6-14 g. Dents (34) : I2/3, C1/1, P2/2, M3/3. Echolocation (pic d'énergie) : 31-33 et 41-42 kHz.

La Barbastelle d’Europe est très sombre. Sa face est noire anthracite et plate. Ses oreilles, grandes et presque carrées, ont leurs bords internes qui se rejoignent sur le front, encerclant des petits yeux brillants. Les tragus sont triangulaires, bien visibles et dressés dans le cône de l’oreille. La bouche est toute petite. Le pelage dorsal est dense et noirâtre, avec des mèches variant de beige à gris. Le pelage ventral est gris sombre. Les membranes alaires et les oreilles sont noires. Elle ne peut se confondre avec aucune autre espèce d'Europe occidentale.

Nocturne, elle attend la nuit noire pour partir en chasse. La durée d’envol de la colonie est longue car souvent, chaque individu quitte le gîte de manière solitaire avec des intervalles de plusieurs minutes. La léthargie hivernale s’étend de fin novembre à début mars, période pendant laquelle l’espèce reste généralement solitaire. La maturité sexuelle peut être atteinte au cours de la première année. L’accouplement débute en août et peut s’étendre occasionnellement jusqu’en mars. La femelle donne naissance à un jeune vers la troisième semaine de juin en France. Ils sont allaités jusqu’à six semaines et atteignent leur taille adulte vers 8-9 semaines, parfois plus tôt. L’espérance de vie est comprise entre 5 et 6 ans.

Faisant partie des chiroptères les plus spécialisées en Europe, elle se nourrit presque exclusivement de microlépidoptères qu’elle capture en vol. Ses proies secondaires peuvent être des Névroptères, des mouches ou des araignées. Elle chasse le long des lisières arborées, en forêt le long des chemins, sous les houppiers ou au-dessus de la canopée.

Elle fréquente les milieux forestiers assez ouverts et vole entre 1,5 et 6 mètres de hauteur. Sédentaire, elle occupe toute l’année le même domaine vital. Un individu peut chasser sur un territoire de 100 à 200ha autour de son gîte. Les gîtes d’hiver peuvent être des caves voûtées, des ruines, des souterrains, des tunnels où elle s'accroche librement à la voûte ou à plat ventre dans une anfractuosité. Très tolérante au froid, elle peut utiliser des cavités froides. En été, elle loge presque toujours contre le bois. Les individus restent très peu de temps dans le même gîte, allant jusqu’à en changer tous les jours.

Extrait de l'ouvrage : ARTHUR L. & LEMAIRE M. 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope); MNHN, Paris, 544p.Audrey Savouré-Soubelet UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2014. Source : INPN

Territoire de chasse : forêts de feuillus âgées avec, de préférence, présence de rivières ou étangs. Elle utilise aussi des secteurs de résineux.
Gîte d'hibernation : arbres creux (loge de pic, fente, accolement de branches, décollement d'écorce) , (entrées de cavités et de tunnels)...
Gîte d'estivage : arbres creux (loge de pic, fente, accolement de branches, décollement d'écorce), bâtiments (entre des poutres)...

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Fragmentation des paysages, destruction des arbres gîtes, rajeunissement des forêts, agriculture intensive...
Cette espèce, exceptionnelle en Picardie, est contactée en hibernation et en été très ponctuellement. Seuls deux sites sont connus aujourd'hui pour accueillir 1 individu occasionnellement en hiver. En été quelques contacts sont recensés en terrain de chasse.
Garder des arbres creux (fissure, décollement d'écorce....) dans les bois, forêts et tout autre endroit. Autour de chaque arbre, garder la structuration de forêt (éviter les arbres isolés perdant leur intérêt). Pour faciliter ses déplacements, conserver des haies hautes et variées en essences arborées.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Barbastella communis | Barbastella daubentoni

Observations mensuelles