Sérotine commune

Eptesicus serotinus (Schreber, 1774)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Eptesicus
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  • Première observation
    2000

  • Dernière observation
    2024
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Informations espèce

Longueur (T+C) : 6,3-9,0 cm. Longueur avant-bras : 4,6-5,8 cm. Envergure : 31,5-38,1 cm. Poids : 18-35 g. Dents (32) : I2/3, C1/1, P1/2, M3/3.Echolocation (pic d'écholocation) : 24-30 kHz.

D’assez grande taille, elle a une allure robuste. Ses oreilles sont noires, relativement grandes, triangulaires avec le sommet arrondi, et avec 5 plis sur le bord postérieur. Les tragus sont courts, arrondis et larges, atteignant environ le tiers de l’oreille, et courbés vers l’avant du museau. Les ailes sont larges. Sa mâchoire est forte. Le pelage est long et soyeux. Les poils dorsaux sont bruns sombres à la base, souvent plus clairs à leur extrémité. Le pelage ventral est plus clair, brun-jaune ou gris brun mais sans démarcation le long du cou (contrairement à la Sérotine de Nilsson). La face et les ailes sont très sombres, tirant vers le chocolat noir.
Elle peut se confondre avec la Sérotine de Nilsson et la Sérotine bicolore.

Crépusculaire à nocturne, elle se met généralement en chasse quinze minutes après le coucher de soleil durant 1 à 2 heures et demi. Elle chasse en petite escadrille ou en solitaire. Elle hiberne de novembre à fin mars et ne quittera pas son gîte si la température baisse et risque de mourir si celle-ci s’effondre. Les mâles sont solitaires tandis que les femelles vont se regrouper pour la mise-bas en colonie de 10 à 50 individus. La femelle donne naissance à un jeune, courant juin. Celui-ci tentera ses premiers vols à environ vingt jours et il quittera pour la première fois son lieu de naissance entre 4 et 5 semaines. Très fidèle à son gîte, elle y reviendra tant qu’il reste accessible. La plus vieille Sérotine commune baguée a atteint l’âge de 24 ans.

Opportuniste, elle se nourrit de nombreux insectes, Coléoptères, Lépidoptères, Trichoptères, Diptères et Hyménoptères, qu’elle capture en vol. Elle chasse le plus souvent à hauteur de végétation, survolant les vergers, les prairies, les pelouses, les plans d’eau ou les éclairages publics. La taille moyenne de son domaine vital est d’environ 15km2.

Espèce de plaine, elle est campagnarde ou urbaine, avec une nette préférence pour les milieux mixtes. Elle gîte en hiver dans des anfractuosités très diverses : entre l’isolation et les toitures, dans des greniers, dans des églises… En été, elle s’installe dans des bâtiments très chauds, au sein de combles. Espèce lucifuge, elle ne tolère pas l’éclairage des accès à son gîte.

Extrait de l'ouvrage : ARTHUR L. & LEMAIRE M. 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope); MNHN, Paris, 544p.Audrey Savouré-Soubelet UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2014. Source : INPN

La Sérotine commune (Eptesicus serotinus) est d’assez grande taille (10 cm de la tête à la queue), son allure est robuste et sa mâchoire est forte. Son pelage est long et marron sur le dos avec une légère teinte plus claire sur le ventre, la face et les membranes sont sombres. Les oreilles sont moyennes avec un tragus courbé vers l’avant (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

En France, l’espèce est très commune avec une estimation des populations d’un minimum de 6 000 individus sur 7000km². (ARTHUR & LEMAIRE, 2015). En ancienne région Picardie, la présence de l’espèce est détectée sur l’ensemble du territoire, cependant la population est peu dense. Une quinzaine de maternités est connue : vallée de la Somme, territoire Oise Pays de France et dans l’Aisne. L’espèce est quasi-menacée en Picardie (évaluation liste rouge, 2016).

Elle se retrouve en campagne et en zone urbaine, avec une préférence pour les milieux mixtes. Cette espèce est anthropophile et « labyrinthophile ». Évoluant avec aisance dans les interstices, les individus se rassemblent dans des combles, des toitures et des murs de bâtiments. Elles utilisent aussi bien les bâtiments récents du type pavillon individuel, que des immeubles, ou encore d’anciens corps de ferme et châteaux.

Les gîtes sont occupés toute l’année : les effectifs varient selon la saison, hibernation, mise-base, transition.

10 à 50 femelles constituent une maternité. Chacune a un seul petit qu’elle élève pendant la belle saison (comme la plupart des chauves-souris. Elle privilégie les gîtes proches d’un environnement forestier ou bocager.

Le territoire de chasse est assez flexible, avec une préférence de l’espèce pour les milieux mixtes ouverts avec présence de bocage, de zone humide, de lisière, d’allée de sous-bois, … Elle chasse également en zone urbaine sous les éclairages, dans les parcs et les jardins. Le périmètre de chasse s’étend sur environ 3km, 6km maximum autour de la colonie (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

La Sérotine commune émet en Fréquence Modulée Aplanie entre 24 et 30kHz mais plus souvent de 25 à 27kHz. Ces émissions sont proches de celles des autres espèces de Sérotines et de la Noctule de Leisler (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
La Sérotine commune est présente toute l'année dans les bâtiments : les effectifs varient au cours des saisons. Ceci en fait une spécificité lorsqu'il y a des travaux prévus.

La destruction de ses gîtes.
Espèce visiblement peu commune en Picardie. Sa particularité d'utiliser des gîtes en bâtiments nécessite de la faire connaître.
Pour les gîtes : laisser des interstices accessibles aux toitures et combles de maison. Conserver le bocage, et limiter l'utilisation de produits chimiques dans les jardins pour favoriser ses proies (papillons, hannetons, ...).

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
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