Oreillard roux

Plecotus auritus (Linnaeus, 1758)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Vespertilionidae Genre : Plecotus
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    observations

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  • Première observation
    2011

  • Dernière observation
    2024
Accorsy Donald - Barbier Simon - Bazatolle Thibaut - Boudereaux Emilie - Cheyrezy Thomas - Colombel Léa - Daumal Thibaud - Deck Catherine - Declercq Sophie - Delaval Marguerite (onf) - Derouane Bruno - Desbois Maureen - Druaux Chloé - Evrard Jolan - Gandolfi Romain - Gaudard Julie - Georgette Alexis - Hermant Thomas - Hue Louis - Huet Apolline - Leveque Kevin - Louis Jérome - Marcucci Caroline - Mejiaz Masaï - Morvant Manon - Musy Pauline - Ozdoba Sylwia - Patin Etienne - Pencoat Jones Albane - Pierroux Armelle - Planchenault Bénigne - T'flachebba Mathieu - Thierry Clément - Top Damien - Zimmermann Alice

Informations espèce

Longueur (T+C) : 4,2 à 5,3 cm. Longueur avant-bras : 3,4 à 4,28 cm. Envergure : 24,5 à 30,0 cm. Poids : 6 à 14 g. Dents (36) : I2/3, C1/1, P2/3, M3/3. Echolocation (fréquence terminale) : entre 10 et 35 kHz.

Chauve-souris de taille moyenne, caractérisée par ses immenses oreilles reliées à la base par un repli de peau. Le pelage dorsal est brun roux, long et épais, et blanc gris sur le ventre. Elle est très semblable aux deux autres Oreillards mais légèrement plus petite et plus fine. Seule la clé de détermination permet une identification rigoureuse.

Elle fréquente surtout les milieux forestiers, particulièrement les forêts stratifiées, avec des sous-étages encombrés d’arbustes et de branchages, mais aussi les vallées alluviales, les parcs et les jardins. Elle se met en chasse, à proximité du gîte, de manière variable entre 15 à 45 mn après le coucher du soleil. Elle utilise des techniques de chasse diversifiées et traque ses proies tout au long de la nuit, du sol à la canopée. Elle pratique notamment le glanage de proies sur le feuillage. Son régime alimentaire est diversifié : Lépidoptères (chenille ou papillon), Diptères, Araignées, Trichoptères et Coléoptères. Elle hiberne la plupart du temps en solitaire, de novembre à mars, dans les mines, les bunkers, les grottes, les caves des maisons, les anfractuosités de pont, les carrières, mais aussi dans des cavités d’arbre, dans les bâtiments frais comme les greniers ou les maisons abandonnées. En été, elle change de gîtes régulièrement, entre les bâtiments et les cavités arboricoles (fissures et chablis, alvéoles entre les nœuds, loges de pics, anfractuosités diverses). Elle s’installe préférentiellement dans les charpentes, au sein des toitures d’église, de château, de maison ou de chalet. Elle constitue des colonies de mise-bas de 5 à 50 individus, rarement au-delà de 100, souvent mixtes en faveur des femelles et parfois en mixité avec l’Oreillard gris. Les premiers juvéniles naissent de mi-juin à mi-juillet. Le sevrage intervient entre 40 et 50 jours. Les femelles montrent une grande fidélité à leur lieu de naissance. Les accouplements ont lieu à la fin de l’été, au sein des colonies mais également en cours d’hiver et aussi au printemps. Elle pratique des essaimages estivaux devant son gîte en octobre puis à la fin de l’hiver, de février à avril.

Cette espèce est sédentaire. Son espérance de vie moyenne est estimée à 4 ans, un individu de 31 ans a été capturé en Suisse.

Extrait de l'ouvrage : ARTHUR L. & LEMAIRE M. 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope); MNHN, Paris, 544p.Julie Marmet UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2014. Source : INPN

Territoire de chasse : l'Oreillard roux chasse à l'intérieur du houppier (branchage et feuillage) des arbres ; il cherche ses proies en glanant les feuilles. Il a donc besoin de bosquet, bois et forêt riches en insectes. Il apprécie aussi les haies et lisières tout comme les prairies naturelles utilisées en prairie de fauche.
Pour se déplacer entre ses gîtes et terrains de chasse, il a besoin de continuités paysagères (haires, lisières, arbres).
Gîte d'hibernation : arbres gîtes (avec loges de pics, fissures, décollement d'écorce, accollement de branches), cavités souterraines.
Gîte d'estivage : arbres gîtes (avec loges de pics, fissures, décollement d'écorce, accollement de branches), plus rarement combles de bâtiments.
Les maternités regroupent les femelles et leur seul petit de l'année de mai à août. Le groupe utilise plusieurs arbres gîtes : elles peuvent changer tous les 2 ou 3 jours pendant la période.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Agriculture intensive, banalisation du paysage, aménagement des combles, sylviculture intensive, régression des prairies, abattage des arbres gîtes...
L'espèce est contactée régulièrement sur l’ensemble de la région en cavité d'hibernation mais toujours en effectif restreint. En revanche, très peu de colonies estivales de mise-bas sont connues à l'heure actuelle en raison de la difficulté d'inventorier tous les arbres.
Conserver des arbres creux dans un environnement boisé : un arbre favorable ne doit pas être isolé et doit être en connexion paysagère avec d'autres bosquets.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Vespertilio auritus Linnaeus, 1758

Observations mensuelles