Muscardin

Muscardinus avellanarius (Linnaeus, 1758)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Gliridae Sous-Famille : Leithiinae Genre : Muscardinus
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    communes

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    observateurs

  • Première observation
    1994

  • Dernière observation
    2024
Bas Eric - Cannesson Philippe - Chatelain Josiane - Crepin Christophe - Daumal Thibaud - Derozier Carole - Dubie Samuel - Francois Rémi - Letheve Xavier - T'flachebba Mathieu - Villeneuve - Wattellier Anne-marie

Informations espèce

Taille :

6-9 cm plus 6-8cm pour la queue (adulte).

Poids :

Variable suivant la période de l'année, d'une vingtaine de grammes au printemps (sortie de l'hibernation), jusqu'à 40 g avant de rentrer en profond sommeil (hibernation).

Description :

Petit rongeur (le plus petit Gliridé), le Muscardin est gros comme une souris, avec une queue aussi longue que le corps. Appelé aussi « Rat d'or », il est caractérisé par un pelage d'un brun orangé éclatant sur le dos, avec un ventre plus clair, chez l'adulte. Sa queue est longue et touffue sans être pour autant très fournie. Il est d’un aspect « boule de poils », avec une tête arrondie, munie de deux petites oreilles rondes, de longues vibrisses et de gros yeux noirs et globuleux. Ses pattes, particulièrement adaptées à la vie arboricole, sont pourvues de longs doigts préhensiles, avec les membres antérieurs pouvant pivoter latéralement à angle droit.

Détermination :

Simple.

Espèces proches :

Le rat des moissons Micromys minutus (Pallas, 1771) qui se distingue du Muscardin par sa taille (le plus petit rongeur d'Europe), par sa longue queue glabre (comme chez les souris ou les rats), son museau plus allongé et de petits yeux...

Période d’observation :

Le Muscardin est nocturne et il hiberne (comme les autres Gliridés), ce qui en fait un animal particulièrement difficile à observer. Sur une année, il est possible de l'observer de mai à octobre (préférentiellement la nuit) ; le reste de l'année, il est en léthargie.

Biologie-éthologie :


Le Muscardin s'accouple de mai à août, la femelle peut mettre bas de deux portées annuelles (une en juin, l'autre en juillet-août), après une gestation d'environ 25 jours, chacune constituée généralement de 3 à 7 jeunes. Il habite les milieux denses en végétation, tels que les ronciers, les haies, les taillis touffus... C'est dans ce type de milieu, que le Muscardin va, en été, construire un ou plusieurs nids sphériques (composé de feuilles, d'herbes...) notamment utilisés pour l'élevage des jeunes. Quand l'hiver arrive, le Muscardin rentre en léthargie, dans un nid d'hiver placé sur ou sous le sol. Animal nocturne et sédentaire, il se nourrit majoritairement de végétaux (feuilles, bourgeons, fleurs, baies, fruits…), notamment de noisettes dont il raffole. Il arrive aussi qu’il se nourrisse de matière animale (œufs, insectes…).

Biogéographie et écologie :

Le Muscardin est une espèce plutôt septentrionale, présent dans une grande partie de l’Europe et moins fréquent dans les zones méditerranéennes (absent de la péninsule ibérique). Il est inféodé aux bois de feuillus ou mixtes, avec ronciers, taillis, buissons, fréquentant  davantage les forêts feuillues caducifoliées tempérées.

Marius Ruchon UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2017. Source : INPN
Le Muscardin fréquente les milieux forestiers tels que les forêts de feuillus ou de conifères riches en sous-bois et les lisières forestières, mais aussi les zones bocagères.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
L'espèce est assez commune en Picardie mais elle évite le plateau picard ainsi que les zones de grandes cultures. Les données de présence de l'espèce sont principalement liées à la découverte de nids ou de noisettes rongées caractéristiques. Le Muscardin est aussi parfois détecté via des observations directes ou bien dans les pelotes de réjection.

Présent toute l'année en Picardie, on peut l'observer surtout à l'automne, lorsque le Muscardin est parfois actif de jour). Son observation indirecte via les restes de nourriture comme les noisettes rongées sont plus faciles pour permettre une meilleure connaissance de sa répartition en Picardie.

Il est en préoccupation mineure (LC) en France et quasiment menacé (NT) en Picardie. Le Muscardin est surtout menacé par la dégradation de son habitat liée à l'évolution des pratiques agricoles et sylvicoles: uniformisation des boisements, arrachage ou taille sévère des haies, déboisement des talus... La disparition des linéaires boisés (haies,...) entraînant des ruptures de continuités écologiques menace également le Muscardin par la fragmentation de son habitat.
La principale mesure de conservation à préconiser est la conservation et la replantation d'un réseau de grosses haies composées d'essences locales.

Espèce inconfondable, pelage brun-orangé avec une longue queue touffue.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Mus avellanarius Linnaeus, 1758 | Muscardinus avellanarius pulcher Barrett-Hamilton, 1898 | Muscardinus avellanarius zeus Chaworth-Musters, 1932

Observations mensuelles