Ragondin

Myocastor coypus (Molina, 1782)

Classe : Mammalia Ordre : Rodentia Famille : Echimyidae Sous-Famille : Echimyinae Genre : Myocastor
Chargement...

  • 149
    observations

  • 24
    communes

  • 49
    observateurs

  • Première observation
    2001

  • Dernière observation
    2024
Adam Antoine - Anonyme - Barbier Simon - Beaucour Jean-christophe - Berthe Jp - Bouchinet Frédéric - Bray Thomas - Brignon Jean-marie - Brouilliard Gregory - Béraud Juliette - Campoy Céline - Chatelain Josiane - Cheyrezy Thomas - Daumal Thibaud - De Lestanville Henry - Decouttere Thierry - Delbecq Cédric - Derenne Claire - Disson Olivier - Feret Anneli - Francois Rémi - Gaudard Julie - Gernet Jean-marie - Giordano Charlotte - Groeneweg Abraham - Hercent Jean-luc - Hercent Jean-luc (pnr) - Jabouille Martine Et René - Jukowski Marie-christine - Lambert Manon - Lecomte Olivier - Magnaudet Pascal - Malignat Pascal - Malignat Rémi - Marmet Nicolas - Marque Jean-bernard - Neu Mathieu - Niault Théodora - Normand Guillaume - Pencoat Jones Albane - Penet Eric - Pineau Adrien - Poirson Claire - Spagnuolo André - Sypre Eric - T'flachebba Mathieu - Top Damien - Walbecque Catherine - Wattellier Anne-marie

Informations espèce

Taille :

36-65 cm, plus 24-45 cm de queue.

Poids :

4-10 kg.

Diagnose :

Rongeur de grande taille, à la silhouette trapue et bossue. La tête, massive et anguleuse, se termine par un museau court, portant de grosses moustaches blanches, dont l'extrémité est blanche. Ces incisives, oranges, sont facilement visibles et permettent d'identifier l'espèce sans difficulté. Sa queue est cylindrique, longue et écailleuse. Quatre des cinq doigts des pattes postérieures sont reliés par une palmure. Le pelage varie du brun au brun roussâtre sur le dos et est plus clair sur le ventre. Il compte 20 dents : I1/1, C0/0, PM1/1, M3/3.

Détermination :

Moyennement difficile.

Espèces proches :

Lorsqu'on l'observe de loin, on peut le confondre avec le Rat musqué Ondatra zibethicus qui est beaucoup plus petit et a un museau arrondi et une queue comprimée latéralement. Dans l'eau, il ressemble un peu au Castor d'Europe Castor fiber qui est plus gros et qui a une queue plate et pas de blanc au niveau du museau. La Loutre d'Europe Lutra lutra est beaucoup plus grosse et a une queue massive, poilue et terminée en pointe.

Période d’observation :

Observable toute l'année, le jour et la nuit, à proximité d'un point d'eau.

Biologie-éthologie :

Le Ragondin peut se reproduire toute l'année. La femelle met bas, après 132 jours de gestation, de 5 jeunes environ. Elle peut mettre bas 2 fois par an, tous les 4-5 mois. Passant beaucoup de temps dans l'eau, les mamelles des femelles se trouvent, non pas sur le ventre, mais au niveau des flancs pour que les petits puissent se nourrir dans l'eau. Herbivore, le Ragondin se nourrit de plantes aquatiques. Il gîte dans des terriers qu'il creuse dans les berges couvertes de végétation.

Biogéographie et écologie :

Originaire d'Amérique du sud, il a été introduit en Europe pour sa fourrure. A la suite de lâchers et d'individus échappés d'élevage, le Ragondin a colonisé l'Europe, le Moyen Orient, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Nord. On le retrouve dans les milieux aquatiques comportant beaucoup de végétation et à faible altitude.

Interactions avec les activités humaines :

En creusant des galeries sur les berges des cours, il fragilise ces zones ce qui peut causer d'importants problèmes sur les divers ouvrages hydrauliques. Il occasionne aussi des dégâts sur les cultures et est porteur de la leptospirose, de la toxoplasmose, de la douve du foie et de l'échinococcose.

Référence bibliographique :

Haffner P. & Savouré-Soubelet A. 2015. Sur la piste des Mammifères sauvages. Coll. L’amateur de la Nature. Dunod, Paris. 208 pp. A. Savouré-Soubelet UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2017. Source : INPN
Il fréquente divers milieux aquatiques (marais, étangs, rivières,..) qui lui permet de se nourrir. Il est principalement végétariens et se nourris de plantes aquatiques mais aussi de graminées, légumineuses et ombellifères. En hiver, il peut s'attaquer aux écorces de jeunes arbres.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
L'espèce est originaire d'Amérique du Nord. Elle est importée dans les années 1880 jusque dans les années 1930 pour l'élevage pour la peau. Suite à l'arrêt de l'élevage, de nombreux individus sont relâchés dans la nature et colonise petit à petit la France entière. En Picardie, l'espèce est désormais très commune et en forte expansion. Elle est observée principalement dans les vallées de l’Oise et de l’Aisne.

Présent toute l'année en Picardie, il s'observe facilement près des points d'eau dans les vallées.

L'espèce est non évaluée (NA) en France et en Picardie car c'est une espèce introduite. Elle est considérée comme une espèce exotique envahissante (EEE) et donc chassable en France.
Il provoque de nombreuses dégradations des berges lors du creusement de galeries et terriers, il colmate le lit des rivières et perturbe le régime hydraulique. Il s’attaque également aux végétaux aquatiques, ce qui entraîne, en plus de la modification des conditions de courant, la disparition de zones de reproduction de nombreuses espèces (poissons, amphibiens, mollusques, insectes et oiseaux). Il peut être vecteur de divers maladies et parasites : Douve du foie (Fasciola hepatica), leptospirose, salmonellose, pasteurellose et toxoplasmose.
Des actions de lutte sont assurées par les associations de piégeurs agréés, notamment avec l'aide de cages-pièges.

Confondable avec le Rat musqué, le Ragondin est plus grand avec un museau arrondi et sa queue est aplatie latéralement contrairement au Ragondin.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Mus coypus Molina, 1782 |

Observations mensuelles