Agrion de Mercure

Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)

Classe : Insecta Ordre : Odonata Famille : Coenagrionidae Genre : Coenagrion
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  • Première observation
    1997

  • Dernière observation
    2024
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Informations espèce

Taille :

Abdomen mâle : 19-27 mm ; femelle : 21-27 mm. Ailes postérieures mâle : 12-19 mm ; femelle : 17-21 mm.

Diagnose :

Chez cette demoiselle, le mâle a le corps de couleur bleue et noire. Le dessin typique du deuxième segment de l’abdomen est en forme de tête de taureau. Les cercoïdes sont plus longs que les cerques. La femelle est verdâtre avec la face dorsale de l’abdomen noir. Les ailes sont repliées au repos. Le ptérostigma est en forme de losange et noirâtre au centre.

Détermination :

La détermination des mâles est moyennement difficile, plus délicate pour les femelles.

Espèces proches :


L'espèce est proche d'autres Agrions, confusion possible des mâles avec C. caerulescens et C. scitulum. Les dessins sur l'abdomen des mâles et la forme du prothorax des femelles sont caractéristiques.

Période d’observation :


Les adultes sont observés d’avril à novembre dans le sud, de mai à septembre dans le nord.

Biologie et écologie :


Cette espèce se reproduit dans les eaux courantes claires et bien oxygénées avec une végétation hygrophile abondante. Ses habitats typiques sont les petites rivières, les ruisseaux, les rigoles, les fossés, les suintements et les fontaines. La ponte se fait dans la partie immergée des plantes aquatiques comme le Cresson de fontaine. Le développement larvaire dure une vingtaine de mois dont deux hivers. La larve supporte mal l’assèchement et le gel, elle est également assez sensible à la pollution organique.

Biogéographie :

Cette espèce est présente uniquement dans l'ouest de l'Europe et en Afrique du Nord. Elle est largement distribuée et même localement commune en France et dans la péninsule ibérique jusqu’à 700 m d’altitude. L'Agrion de Mercure est plus rare et moins abondant dans la partie nord et est de son aire de répartition, malgré une tendance à l’augmentation.

D’après :
Grand, D., Boudot, J.-P & Doucet, G. 2014. Cahier d’identification des Libellules de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Collection Cahier d’identification. Biotope, Mèze : 136 pp.
Grand, D. & Boudot, J.-P. 2006. Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope. Biotope, Mèze : 480 pp.
Dijkstra, K.-D. B. 2007. Guide des libellules de France et d'Europe. Les guides du naturaliste. Delachaux & Niestlé, Paris : 320 pp.

J. Ichter None, 2017. Source : INPN
Cette espèce se reproduit dans les eaux courantes claires et bien oxygénées avec une végétation hygrophile abondante.
Ses habitats typiques sont les petites rivières, les ruisseaux, les rigoles, les fossés, les suintements et les fontaines, généralement bien ensoleillés.
Les adultes restent à proximité des lieux de reproduction. La femelle, tenue par le mâle (tandem) pond dans la partie immergée des plantes aquatiques.
Les larves passent tout l’hiver dans l’eau avant d’émerger


Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Assez rare, l’Agrion de Mercure avait fait l'objet de prospections spécifiques en 2005. Trois noyaux de population avaient été repérés : le Sud de l'Oise (vallée de la Thève et Vexin), les marais de la Souche (est de Laon) et de la vallée de la Bresle (limite ouest de la Somme, au contact de la Seine-Maritime). Depuis, d’autres populations ont été découvertes en vallée de la Somme (Eaucourt sur Somme, Mareuil-Caubert) et de l’Avre (Dommartin).
Ce petit agrion se rencontre sur les végétaux au bord de l’eau, mais il peut être facilement confondu avec d’autres espèces et un examen attentif des individus est nécessaire.


Les adultes volent de la mi-mai à la mi-août avec un pic en juin juillet.

Cette espèce à forte valeur patrimoniale est inscrite en liste rouge, dans le plan d'action régional Odonates. Elle est protégée au plan national et européen.
Coenagrion mercuriale, est très sensible aux perturbations de son habitat : le curage, la canalisation et la pollution des petits cours d'eau, l'assèchement des fossés et les opérations de drainage ou de captage des sources ainsi que l'abaissement des nappes phréatiques provoqué par les pratiques agricoles, le boisement spontané, l'urbanisation sont autant de menaces sur les populations.
Point positif : Plusieurs sites sont gérés par le Conservatoire des Espaces Naturels de Picardie et l’espèce est incluse dans le périmètre Natura 2000 de la ZSC "vallée de la Thève" et de celle "Marais de la Souche" ce qui lui permet d'être prise en compte comme un enjeu prioritaire de ces documents d'objectifs.
L'espèce semble sujette à de fortes fluctuations interannuelles, mais l’absence d’actualisation des données sur certains secteurs illustre un déclin des effectifs.


La détermination des mâles est moins délicate que pour les femelles ; aussi, il est toujours intéressant de trouver des mâles pour confirmer l’identification des femelles.
Chez les mâles, bleus et noirs, le dessin typique du deuxième segment de l’abdomen évoque le symbole du Dieu Mercure : il est en forme de « tête de taureau ». La femelle est verdâtre avec la face dorsale de l’abdomen noire. Le ptérostigma (tache sur l’aile) est en forme de losange et noirâtre au centre.
Cette petite espèce est proche d'autres agrions et la confusion est possible avec les mâles de l’Agrion mignon (Coenagrion scitulum) mais les dessins sur l'abdomen sont caractéristiques de chaque espèce.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Agrion fonscolombii Rambur, 1842 | Agrion mercuriale Charpentier, 1840 |

Observations mensuelles