Mante religieuse

Mantis religiosa (Linnaeus, 1758)

Classe : Insecta Ordre : Mantodea Famille : Mantidae Sous-Famille : Mantinae Genre : Mantis
Chargement...

  • 101
    observations

  • 24
    communes

  • 61
    observateurs

  • Première observation
    1998

  • Dernière observation
    2024
Adam Antoine - Adam David - Andre-romagny Agnes - Bahu Jean-christophe - Barbier Simon - Barbier Simon (professionnel Picnat) - Bardet Olivier - Beaurepaire Marion - Bischoff Solène - Boca François (csnp) - Brochot Stephane - Brun Héloïse - Caron Stéphane - Cen Hauts-de-france - Chardin Jane - Cheyrezy Thomas - Daumal Thibaud - Declercq Sophie - Delporte Michel - Derozier Carole - Dhellemmes Théalie - Dutrieux (perso) Louis - Fichaux Pierre - Galet Christophe - Gatto Claire - Gaudard Julie - Gruau Kevin - Hercent Jean-luc - Hercent Jean-luc (pnr) - Hermant Thomas (professionnel) - Huchin Romain - Jukowski Marie-christine - Lambert Manon - Lambert Nicolas - Lebrun Jeremy - Lebrun Jérémy - Lefort Joelle - Legris Sébastien (professionnel) - Letheve Xavier - Maillier Sébastien (picnat) - Malignat Pascal - Malignat Rémi - Marque Jean-bernard - Morscher Herbert - Niault Théodora - Ozdoba Sylwia - Parmentier Emmanuel - Pencoat Jones Albane - Penet Eric - Pichard Olivier - Postel Simon - Rebours Jean-silouane - Ryckebusch Emma - Réseau Orthoptères Picardie - T'flachebba Mathieu - Terrasse Gilbert - Top Damien - Uzun Nina - Vignon Vincent - Wattellier Anne-marie - Wattellier Claude

Informations espèce

Taille/poids :
Mesure entre 43 et 88 mm, le mâle est plus petit et plus grêle que la femelle. La plus grande mante en France, est répartie quasiment sur tout l’hexagone.

Diagnose :
Insecte de grande taille, de coloration très variable selon les individus, de beige clair à brun foncé, en passant par le vert. Les pattes ravisseuses antérieures sont très bien visibles. Les ailes sont développées pour le vol uniquement chez les mâles. Les femelles ont les ailes un peu plus courtes, elles atteignent à peine l’extrémité de l’abdomen. Le pronotum n’a pas de caractéristiques particulières. Les hanches des pattes antérieures possèdent une macule noire contenant ou non une tache ronde blanche. L’abdomen de la femelle est fusiforme, assez renflé, surtout peu de temps avant de pondre l’oothèque contenant les œufs.

Détermination :
L’espèce est identifiable à partir d’une photo. Il faut bien regarder les ailes postérieures et l’intérieur des hanches pattes antérieures, ravisseuses.

Espèces proches :
Confusion possible avec Iris oratoria mais qui est plus petite, brachyptère chez la femelle. De plus, les ailes de cette dernière montrent un pattern de couleurs caractéristique de l’espèce.

Périodes d’observation :
Les adultes sont visibles de juillet à novembre.

Biologie – éthologie :
Mantis religiosa est observable dans la végétation herbacée, du sol à la strate arbustive ; plus particulièrement dans cette dernière à l’état adulte. Les jeunes sont plus souvent visibles à hauteur de l’herbe. Les mâles s’envolent sur quelques mètres suite à un dérangement. La ponte a lieu au cours de l’été, de juillet à septembre. L’espèce passe l’hiver sous forme d’œufs dans une oothèque accrochée à un support. Les jeunes au printemps sont très difficilement observables car très petits.

Biogéographie et écologie :
Espèce méditerranéenne, sa répartition en France ne se limite pas au Midi méditerranéen, elle est observable jusqu’au nord de la Normandie et de l’Ile-de-France ; entre 0 et 1200 m d’altitude (surtout au-dessous de 700 m). On les retrouve sur le sol, dans les herbes jusque dans les petits arbustes des milieux chauds.

Bibliographie :
Battiston, R., Picciau, L., Fontana, P. Marshall, J. 2010. Mantids of the Euro-Mediterranean Area. WBA Handbooks, 2, Verona: 1-240.
Bellmann, H. & Luquet G., 2009. Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale. Les guides naturalistes. Delachaux et Niestlé. 384 p.
Giglio-Tos, E. 1927. Orthoptera. Mantidae. Das Tierreich, Berlin und Leipzig. 50, 707 p.
N. Moulin None, 2019. Source : INPN
En Picardie, la Mante religieuse affectionne préférentiellement les pelouses, friches, bords de chemin, talus... bien ensoleillés et pourvus d'une végétation herbacée suffisamment développée. L'espèce semble bénéficier du réchauffement climatique et colonise progressivement la région du sud vers le nord. Elle est encore assez rare dans le département de la Somme et absente du nord de l'Aisne. La mante religieuse se nourrit d'insectes vivants qu'elle attrape avec ses pattes avant et qu'elle immobilise en dévorant parfois d'abord leurs ganglions cervicaux puis le reste du corps jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Elle laisse les parties trop dures comme certaines ailes ou pattes. Ses pièces buccales sont de type broyeur, ce qui lui permet de manger très facilement des proies parfois aussi grosses qu’elle. Ses proies sont généralement d'autres insectes comme des criquets, sauterelles, abeilles, papillons, mouches...

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
L'espèce semble menacée par la disparition des pelouses, liée notamment à la fermeture des milieux par les arbres (abandon des activités traditionnelles telles que le pâturage). La disparition des prairies au profit de l'urbanisation et de l'agriculture peuvent être également une menace.
En Picardie la Mante religieuse est classée comme "quasi menacée", bien que son expansion observée ces dernières années semble indiquer un maintien et même une évolution positive des populations de cette espèce.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Gryllus religiosus Linnaeus, 1758 | Mantis capensis Saussure, 1872 | Mantis griveaudi Paulian, 1959 | Mantis maroccana Thunberg, 1815 | Mantis pia Audinet-Serville, 1839 | Mantis prasina Audinet-Serville, 1839 | Mantis radiata Fischer-Waldheim, 1846 | Mantis sancta Fabricius, 1787 | Mantis striata Fabricius, 1793

Observations mensuelles