Écrevisse américaine (L')

Faxonius limosus (Rafinesque, 1817)

Classe : Malacostraca Ordre : Decapoda Famille : Cambaridae Genre : Faxonius
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  • 31
    observations

  • 7
    communes

  • 5
    observateurs

  • Première observation
    1989

  • Dernière observation
    2021
Cheyrezy Thomas - Lecomte Yves - Leroy Rodolphe - Onema - Pierroux Armelle

Informations espèce

Description.

L'écrevisse américaine commune mesure le plus souvent 7 à 8 cm et peut atteindre exceptionnellement 14 cm. Les femelles sont un peu plus grandes que les mâles. La carapace est lisse avec quelques épines latérales de part et d'autre du sillon cervical. Le rostre est creusé en gouttière parfaitement lisse et ses bords sont presque parallèles. Comme chez les autres écrevisses de la famille des Cambaridés, cette espèce possède une forte dent sur la face interne du carpe des pinces, un éperon sur la troisième et la quatrième patte marcheuse chez les mâles, et un réceptacle séminal particulier chez les femelles. Sa couleur est sombre, noir-verdâtre avec des marques brunes-orangées transversales typiques sur l'abdomen.

Détermination et espèces proches.

L'identification de l'espèce est relativement simple. Plusieurs autres écrevisses américaines du genre Orconectes existent en Europe ; elles sont  difficiles à distinguer les unes des autres. F. limosus est de loin la plus commune et celle qui à la répartition la plus vaste.

Période d’observation.

Cette espèce s'observe toute l'année mais on la voit moins souvent en hiver car elle est moins active.

Biologie-éthologie.

Cette écrevisse est omnivore et consomme des végétaux, des débris organiques et des macro-invertébrés (mollusques, vers, petits crustacés, petits poissons et larves d'insectes). L’espèce a un cycle de vie de 36 à 48 mois. La ponte (150 à 450  œufs) et l’incubation (5 à 8 semaines) ont lieu au printemps. Les jeunes mesurent 6 cm à l'automne et atteignent leur maturité sexuelle au printemps suivant.

Écologie et distribution.

Cette écrevisse vit dans des eaux stagnantes ou des cours d’eau lents à fond vaseux. On la trouve sous les pierres et parmi les racines des arbres. Elle peut tolérer des taux d’oxygène faibles et des eaux faiblement polluées. Elle est un porteur sain de la peste des écrevisses. Elle est atteinte par la maladie de la porcelaine, par un parasite pathogène du genre Psorospermium et par un champignon du genre Didymaria. Ses prédateurs sont des poissons, des oiseaux et des mammifères. Elle est apparue en France vers 1912 suite à une introduction volontaire dans le Cher. Depuis, elle a pratiquement colonisé tous les départements français, Corse incluse. Originaire de l'Est des USA et du sud du Québec au Canada, elle a été introduite dans la plupart des pays d'Europe.

Interactions avec les activités humaines.

Considérée comme "nuisible", l'écrevisse américaine commune est autorisée à la pêche en tout temps et pour toute taille, mais il est interdit de la transporter vivante.  Elle est peu consommée par l'homme en raison  de sa petite taille. Elle est réglementée.

P. Noël UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN), 2017. Source : INPN
Elle se rencontre dans les cours d'eau et les plans d'eau.
Elle s’accommode d’eaux limoneuses à la qualité médiocre mais riches en végétation aquatique. Elle résiste à l’absence d’oxygène et colonise ainsi des habitats délaissés depuis longtemps par les espèces autochtones.
Elle est originaire du Sud et Est des Etats-Unis.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Elle est bien présente en région.
Les écrevisses américaines (Ecrevisse de Louisiane, de Californie et Américaine) ont été introduites en Europe pour la consommation. Elles apparaissent en France au XX e siècle et en Picardie au XXème.

Compétition et agressivité avec les autres espèces d’écrevisses.
Prédation accrue sur les mollusques, les amphibiens, les poissons et les plantes aquatiques.
Elle est porteuse saine de la “peste de l’écrevisse” (ou aphanomycose).
Dégradation du sol et déstabilisation des berges.
En Picardie, aucun moyen de lutte n'a encore été mis en place, mais ils existent: introduction d'anguille, piégeage, assecs hivernal et estival et stérilisation.

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
Astacus affinis Say, 1817 | Astacus limosus Rafinesque, 1817 | Cambarus affinis (Say, 1817) | Orconectes limosus (Rafinesque, 1817)

Observations mensuelles