Argus bleu-nacré (L')

Lysandra coridon (Poda, 1761)

Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille : Lycaenidae Sous-Famille : Polyommatinae Tribu : Polyommatini Genre : Lysandra
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  • 24
    observations

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    communes

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  • Première observation
    1929

  • Dernière observation
    2022
Bartier Marie - Belhamiti Bastien - Cheyrezy Thomas - D'aldin A. - Daumal Thibaud - Durand R. - Fernandez Heloïse - Gatto Claire - Gaudard Julie - Girard Laurie - Lebrun Jérémy - Letheve Xavier - Leveque Fanny - Pierroux Armelle

Informations espèce

Taille :

Adulte : 30 - 35 mm

Diagnose :

Les mâles ont le dessus bleu pâle avec des reflets verdâtres à grisâtres. Les extrémités des ailes ont une couleur brune qui s’étend parfois le long des nervures. Ils possèdent des franges blanches découpées de noir visibles des deux côtés. Sur le dessous de l’aile antérieure, on trouve un point noir au niveau de la cellule. Le dessus des femelles est de couleur brun terne avec parfois des écailles bleues à la base. Elles ont un trait discoïdal noir sur les ailes antérieures et des lunules submarginales oranges sur les postérieures. Les chenilles sont vert pâle avec des poils blanc très fins. 

Détermination :

L'adulte est moyennement difficile à reconnaître.

Espèces proches :

Dans le sud de la France, confusion possible avec le Bleu-nacré d’Espagne (Lysandra hispana). Ils se distinguent par la forme des ailes et la longueur des épines des tibias antérieurs.

Période d’observation :

L’adulte est visible de juillet à septembre.

Biologie-éthologie :

L’Argus bleu-nacré réalise un cycle par an. La chenille se nourrit principalement des fleurs et des feuilles de l’Hippocrépides à toupet mais elle consomme également la Coronille bigarrée et l’Astragale réglisse. Elles sont souvent associées à plusieurs espèces de fourmis qui les protègent des prédateurs en échange d’un miellat qu’elles sécrètent grâce à une glande mellifère dorsale.

Biogéographie et écologie :

Cette espèce est uniquement présente en Europe, du nord de l’Espagne au sud de la Russie. On la trouve dans les milieux bien ensoleillés comme les prairies, les pelouses et les landes avec une préférence pour les substrats calcaires. Dans le nord de la France elle peut être observée en plaine, alors qu’en région méditerranéenne elle se trouve principalement en montage jusqu’à 2°500 m d’altitude.

D’après

Doux Y., Gibeaux C., 2007. Les papillons de jour d’Île-de-France et de l’Oise. Biotope, Mèze. Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 288 p.

Lafranchis, T., Jutzeler, D., Guilloson, J.-Y., Kan, P., Kan, B. 2015. La vie des papillons. Editions Diatheo. Montpellier. 751 pp.

Lafranchis, T. 2016. Papillons de France. Editions Diatheo. Montpellier. 351 pp.



J. Ichter None, 2019. Source : INPN
L’Argus bleu-nacré aime les pelouses rases, les landes, les talus et friches fleuris bien ensoleillés, de préférence sur sol calcaire.
La chenille se nourrit essentiellement de feuilles d’Hippocrépide, mais aussi de Vesces, Trèfles…
L’adulte recherche le nectar de différentes fleurs : Marjolaine sauvage, Centaurées, Scabieuses, Lotier…

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
L’Argus bleu nacré est assez commun en Picardie. Il est répandu sur les versants bien exposés des cours d’eau (Somme Thérain..), sur les coteaux et friches calcaires ensoleillés du Beauvaisis, du Soissonnais.. Il est moins noté dans le nord de la région : Ponthieu, Vermandois, Thiérache et dans les massifs forestiers : Ermenonville, Saint Gobain, Compiègne….
Il s’observe en compagnie d’autres Azurés, mais la couleur nacrée du mâle permet de le repérer assez facilement.


Le papillon vole de juillet à mi-septembre avec une seule génération par an.
Les œufs sont pondus isolement sur les feuilles d’Hippocrépide. Ils passent l’hiver et éclosent au printemps suivant. Les chenilles qui en sortent se développent sur la plante nourricière puis se nymphosent au sol. Les adultes émergent en été.
Particularité : En fin de croissance, comme pour bon nombre de Lycaenidae, les chenilles libèrent une substance nutritive qui attire les fourmis Celles-ci les soignent alors jusqu’à l’émergence du papillon.
Cette symbiose (facultative) assure :
- aux chenilles, une protection contre les prédateurs et les parasitoïdes.
- aux fourmis, une source de nourriture.


L’Argus bleu-nacré est classé « préoccupation mineure » LC (least concern) sur la liste rouge des papillons de jour de Picardie.
Cependant, ses populations ont bien régressé depuis les années soixante, où il était encore très commun sur les coteaux et dans les friches.
Actuellement, l’embroussaillement des coteaux, l’utilisation des pesticides, l’urbanisation… peuvent impacter ses populations. Toutes les mesures favorisant, à la fois, la préservation des sites riches en Hippocrépide et le développement de corridors écologiques entre ces sites sont à encourager.

Le mâle de l’Argus bleu-nacré a le dessus des ailes bleu argenté, bordé de gris. La femelle est brune avec des taches orange en bordure de l’aile postérieure. Tous les deux ont une frange blanche entrecoupée de noir sur le bord des ailes.
Il existe une variation pour certaines femelles : elles présentent la même couleur que le mâle mais avec des taches orange sur le bord de l’aile postérieure.
En Picardie, le mâle, de couleur caractéristique, ne peut être confondu avec aucun autre papillon. La femelle brune, par contre ressemble beaucoup à la femelle de l’Azuré bleu céleste (Lysandra bellargus).

Source : "Picardie Nature", sous licence CC BY-NC-ND.
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Observations mensuelles